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Le chant du loup : la marine française est à l'honneur

Un beau casting, des effets spéciaux sous-marins et une tension palpable. Dommage que ce film français d‘Antoine Baudry, sorti en 2019, ne porte pas plus haut le jeu d'acteur de tous ses personnages. Omar Sy, quasiment inexistant, reste cependant le seul qui ne bénéficie pas d'un travail plus approfondi sur son personnage. Le geste héroïque du tout fraichement nommé commandant est vite oublié, laissant place à un dénouement réussi. Quatre personnages hauts-en-couleur (et en grades), flanqués d'une histoire d'amour rapidement évoquée, et ajoutons à cela une intrigue géopolitique, on comprend que le réalisateur ait eu des difficultés pour tout gérer équitablement. Les personnages sont malheureusement trop enfermés dans des rôles caricaturaux, entre le "rigolo", le chef paternel, l'amiral vieux-jeu et le nouveau venu, cliché de la nouvelle génération trop peu écoutée Mais décisive. En revanche ce premier long-métrage d'Antoine Baudry divertit par une intrigue originale, ou plutôt par le cadre oppressant du sous-marin, que le réalisateur a l'intelligence d'alterner avec la vie à la surface (on a vite fait le tour de la salle des commandes du sous-marin …). Le film est porté par un jeune prodige doté d'un don acoustique hors-norme, François civil, et par Reda Kateb, un commandant responsable traversé par un terrible dilemme. On se laisse prendre au jeu de Matthieu Kassovitz, amiral déterminé et dévoué qui apporte un peu de "peps" au casting. L'immersion dans le milieu procédural de la marine, où la hiérarchie et la loi priment sur l'humain, convainc par des décors et des costumes réalistes. La mise en scène, tantôt spectaculaire et contemplative, tantôt tendue, est réussie.

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Le temps et sa conception

 

La question du temps est très intéressante, puisque sa compréhension varie énormément selon la représentation que l'on s'en fait : linéaire à la manière d'une frise chronologique ou bien circulaire et donc éternel car destiné à recommencer en boucle, le temps fascine les esprits par sa subjectivité dérangeante. Le film Tenet résume très bien ce caractère flottant et insaisissable du temps comme construction humaine : "N'essayez pas de comprendre, ressentez le"

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